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[Brèves] Sources chaudes et suçons chastes

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Les autrices d’Imagynons peuvent-elles écrire autre chose qu’un pavé ultra-long tous les deux mois ? Aujourd’hui rien de cohérent, juste une découverte et une indignation.  Un jeu vidéo, « One Night, Hot Springs » (« Une Nuit, des Sources Chaudes »), m’a pas mal touché. Visual novel* amateur sorti fin février,   il raconte le périple d’une jeune femme trans qui accompagne sa meilleure amie dans les sources chaudes. Avec tout ce qu’on peut imaginer comme complications liées à des bains non-mixtes, un personnel plus ou moins chaleureux et une législation japonaise bien pourrie. Le jeu se termine en moins d’une heure, mais recèle une dizaine de fins différentes selon vos choix au cours de l’aventure. Et le style choupi et épuré contribue beaucoup à une ambiance particulière... La boisson chaude rassérénante après une pluie glacée, ou la larme de   gratitude pour votre ami-e qui a retiré l’écharde, c’est dans ce genre d’état émotionnel que m’a laissé ma première partie. E

[Analyse] La Viande de Femme

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[Triggers Warnings : Violences Physiques, Cannibalisme, Violences Sexuelles, Objectification] Elle faisait partie de mes plaisirs coupables que je suivais avec assiduité, l’anime de cuisine Food Wars ! (en japonais « Shokugeki no Souma », en français « Bataille de Nourriture » ?)   vient d’achever cet hiver sa troisième saison. Ce shonen , conventionnel sur la forme, n’a pas été beaucoup décortiqué ni débattu sur le fond. Si   j’y consacre aujourd’hui un article, c’est parce qu’on y trouve un des plus fabuleux moments de carnosexisme . C’est-à-dire quand la consommation de carcasses renforce la misogynie. Et réciproquement. Ok, c’est pas clair.   [ Les images ne s'affichent qu'en cliquant sur le bouton de légende . Cet article comporte en effet pas mal de gifs et d'illustrations hypersexualisées qui pourraient rendre la lecture pénible .] SOUPE POPULAIRE Déjà, Bataille de Nourriture Food Wars !, ça raconte quoi ? Un jeune archétype, courageux détermi

[Analyse] Gros.se

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Cet article est riche en sources, c’est pourquoi certaines parties ou idées peuvent sembler moins développées - on vous invite donc à cliquer sur les liens et à vous évader ! On va également beaucoup parler de discrimination et d’oppression systémique, donc si vous ne vous sentez pas au clair avec ces concepts, faites un petit tour içi . Sur Imagynons, on aime bien partir d’œuvre de fictions pour parler des questions de genre ou de sexualité, et parfois on va creuser une problématique – plus proche que vous ne l’imaginez de nos thèmes habituels. Aujourd’hui, la grossophobie. Pour nous vendre une bonne histoire, il faut un-e méchant-e marquant-e. Parfois terrifiant-e, parfois comique ou pathétique, mais dans tous les cas avec sa touche d’inhumanité. Et quoi de plus facile pour rendre un personnage un poil monstrueux que de lui adjoindre une « difformité » physique bien cliché: nez crochu, prothèse, bosse, cache-œil.... ou juste être gros-se. De Jabba le Hut