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Affichage des articles du 2017

[Analyse] Buffy : une héroïne - presque - comme nous

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[Spoiler saison 1 à 7] On a beaucoup parlé de Buffy cette année, car cela fait 20 ans que le premier épisode a été diffusé. J’ai regardé Buffy vraiment petit.e, j’avais à peine une dizaine d’années. J’imagine que si j’avais eu des parents un peu sévère, j’aurai peut être pas pu regarder cette série. Je me rappelle assez bien de la passion qui m’animait à cette époque, j’adorais en parler et je me souviens de trajets en voiture où je racontais à mon pôpa tout ce qui se passait (oups je suis un peu émue en y repensant).  Bref, Buffy était sur un piédestal et elle n’a pas – encore – été remplacé dans mon imaginaire par une autre héroïne. Ca pourrait être une sorte de doudou symbolique ?  Même si j’ai revu un nombre incalculable de fois chaque épisode, je n’ai commencé à lire sa suite en comics que récemment par peur d’être déçue, bien mal m’en a pris car je suis « bloquée » par la non réédition de la deuxième partie de la saison 8 (si quelqu’un.e voudrait m’en faire c

[Analyse] [Féminibook] QUE CREVE LE MATRIARCAT

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Une réflexion autour du Pavillon des Hommes et des représentations de la domination féminine Trigger Warning:   Esclavage sexuel, Prostitution, Mention de violences physiques et sexuelles Que celleux qui s’attendaient à un pamphlet antiféministe se rassurent - ou contiennent leur déception - ce ne sera pas le cas. Cet article est d'ailleurs écrit dans le cadre du Féminibook, qui vise à présenter des œuvres en lien avec le féminisme, une chaque jour de novembre. Nous venons après  "La reine du Tearling", d'Erika Johansen, sur le blog de Lilia Vernalia , et nous serons suivis par "Le roi disait que j'étais le diable", d'Aliénor d'Aquitaine, sur la Page qui Marque. On va cependant bien parler ici de matriarcat , enfin surtout de ce que ça donne dans la fiction. Des univers matriarcaux moisis - pleins - et de ceux plus intéressants - en particulier "Le Pavillon des Hommes", de la mangaka Fumi Yoshinaga. Le terme de « 

[Analyse] Crazy Amy ou la monogamie réaliste

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Sorti en 2015, Crazy Amy – "Trainwreck : C as D ésespéré" en VO – est une comédie signée Judd Apatow. A priori la bande-annonce nous incite à penser qu’il peut s’agir d’un film cool sur une fille qui assume ses envies, qui fait la fête, et puis elle tombe amoureuse d’un docteur … ouais la fin semble déjà conventionnel le mais pourquoi pas. Le film commence avec une scène où le père d’Amy enfant lui fait répéter ainsi qu’à sa sœur que la « monogamie » c’est pas réaliste. Ensuite, o n découvre une jeune femme qui bosse pour un magazin e à New York – comme dans beaucoup de comédies américaines - elle enchaîne les mecs, elle aime boire et les mini jupes. Ça me semblait cool et ça changeait un peu des héroïnes habituelles. Sauf que c’est pas vraiment ça. Au fil du film, on veut absolument que le personnage principale soit une personne « déviante » dans le sens où si elle n’a pas encore fondé de famille, c’est à cause de blessures affectives qui l’empêchent d’

[Analyse] Petit Spirou & Gros Malaise

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Trigger Warning*: sexualisation des enfants, harcèlement sexuel & agression sexuelle (dessinée, fictive) Parmi les gros recueils de BD que je chipais à mon père, il y avait une des séries que je lisais beaucoup plus par curiosité malsaine que parce qu'elle me faisait rire ou rêver. C'était le Petit Spirou . La pub autour d'une toute récente (et édulcorée) adaptation au ciné a réveillé quelques souvenirs dérangeants, sur lesquels j'ai finalement pu mettre des mots. Un rappel rapide du concept de la bande-dessinée: dans une petite ville idéale et tellement franchouillarde, pleine de culottes courtes et de pupitres anachroniques, vit le Petit Spirou. Enfant facétieux, il enchaîne les situations grivoises et les blagounettes polissonnes. Du genre: se coincer le zizi dans un coffre, voler le slip de l'abbé, espionner ses camarades de classe dans les vestiaires, ou tripoter les fesses de sa maîtresse en mini-jupe... ...oulah ça serait p